6 nov. 2009

PIX, PIX, PIX, HOURRA




Les quelques internautes qui passent parfois par-là doivent connaître mon penchant très prononcé pour les jeux vidéo rétro. Loin de moi l'idée de penser que tout était mieux avant (je passe encore beaucoup de temps sur les consoles actuelles), mais je reste foncièrement attaché aux machines et aux titres que j'ai eu la chance de découvrir dans mes jeunes années, et il y en a un petit paquet. Les productions old school ne manquent de toutes façons ni de charme, ni d'intérêt, et il y a encore à ce jour énormément de choses à dire dessus.

Pour ce qui est d'en parler comme il faut, on peut compter sur les Éditions Pix'n Love, à l'origine du mook (format made in Japan entre le livre et le magazine) éponyme, entièrement dédié au rétrogaming. Lancée en 2007 par une équipe de passionnés, cette « bible » trimestrielle, véritable référence pour tous les amateurs de la chose, en arrive à son déjà neuvième numéro. Au programme, une nouvelle maquette, plus vivante et colorée que jamais, et un fond toujours aussi solide, documenté et agréable à lire, où se côtoient comme d'habitude news rétro et dossiers orientés arcade, micros et consoles. On y trouvera entre autres une interview de l'idole du monde du jeu vidéo Haruna Anno, l'histoire de la saga Barbarian et de ses décapitations controversées, le récit des aventures de Mr. Nutz ainsi qu'un zoom sur Sutte Hakkun, un soft injustement méconnu issu du studio indies zero, à qui l'on doit notamment les jeux DS inspirés par l'émission Game Center CX.





Les Éditions Pix'n Love ne se cantonnent toutefois pas à la seule « playhistoire », puisqu'elles publient une batterie de recueils portant sur la culture vidéoludique dans son ensemble. Brillant représentant de la vision ouverte et décomplexée qu'elles souhaitent offrir du sujet, le récent deuxième volume des Cahiers du Jeu Vidéo - ouvrages consacrés à chaque fois à une thématique précise - a choisi de tourner autour... du ballon rond ! Un régal, même pour ceux qui supportent mal de voir un footballeur en peinture, car les articles qu'il regroupe sont aussi sérieux que décalés, avec en vrac une rétrospective des hits du genre d'hier à aujourd'hui, une instructive plongée dans l'art du commentaire sportif, une enquête sur le poids de l'argent dans l'e-sport et un pamphlet nommé « Carton rouge mon amour ». Qu'on ne s'étonne pas d'y croiser des allusions à Street Fighter, Final Fantasy ou Pokémon, il ne s'agit pas d'un coup de tête. Quoique...



La lecture de l'ensemble est de fait chaudement recommandée, et pour savoir comment vous procurer ces livres, vous abonner ou tout simplement suivre l'actualité des Éditions Pix'n Love, c'est par là que ça se passe !

12 sept. 2009

ATTRAPEZ-LES TOUS CHEZ UNIQLO


Pourquoi seuls les enfants auraient-ils le droit de porter des pulls à l'effigie de Pokémon ? La chaine de magasins UNIQLO, spécialisée dans les vêtements colorés et bon marché, va dès ce mois-ci remédier au problème en commercialisant, après les t-shirts typés manga shônen, jeux vidéo, Pac Man ou Gundam, une ligne pour hommes spécialement dédiée à la licence de Game Freak et Nintendo, pile poil pour la sortie nipponne des remakes Heart Gold et Soul Silver sur DS. Point de monstre de poche trop voyant heureusement, la plupart des t-shirts de la collection optent pour des visuels de sprites tirés du jeu, façon "pixel art", et de courtes références catchy. Fan de Pikachu depuis fiouuu longtemps - on ne rigole pas -, il n'est pas impossible de j'essaie de m'en procurer un ou deux. Ca complètera ma panoplie de dresseur Pokémon.

Ah oui, tout ceci devrait rester cantonné au Japon, à moins qu'un peu de stock n'attérisse dans les rayon du Flagship UNIQLO qui ouvrira ses portes le 1er octobre à Paris, station Opéra.

16 juil. 2009

EVA AVOIR MAL AUX PIEDS



[Otaku] Quelques uns se souviennent peut-être du DVD japonais NEON GENESIS EVANGELION remix sorti en 2006, qui compilait 40 minutes de clips bien nerveux - en fait des extraits de la série animée montés de façon psychédélique sur de la musique techno. A l'époque, j'avais été limite séduit par la chaussure au look de pied d'EVA 01 présente sur la jaquette. Au point de me dire que si ce genre de shoes sortait un jour, elles risquaient de faire un malheur.

Et bim, voila qu'on apprend via lejapon.fr qu'un modèle très proche, série limitée estampillée EVA Super Nova 01, sera disponible dans les magasins ABC-MART dès le 12 août prochain (histoire de coller avec la diffusion là-bas du film Evangelion 2.0 : You can [not] advance). Les Otaques sont priés non seulement de réserver, mais aussi de préparer quelques économies, la paire étant vendue 12.800 yens, soit environ 100 euros ! Mais quand on aime Eva...


14 juil. 2009

LA LEGENDE DE ZELDA EN MANGA



[Manga] Zelda version D.A., ça existe. C'est américain, de qualité très moyenne, mal traduit de par chez nous ("Triforce" est quand même devenu "Force 3" !) et à la limite du grotesque (Link passe pour un gros pervers et son horripilant gimmick "Excuse me, Princess !" revient un peu trop souvent en 13 épisodes seulement). Ca reste évidemment mieux que les séquences animées des jeux sur CD-i, mais il était dur de faire pire.

Zelda version manga, ça existe aussi. Il faut dire qu'au Japon, on est capable d'adapter à peu près n'importe quel jeu vidéo en bande dessinée, de Kingdom Hearts à Pokémon en passant par Gyakuten Saiban / Phoenix Wright, et la série phare de Nintendo après Mario ne pouvait guère échapper à la règle. Chance : les 9 volumes que compte la collection signée Akira Himekawa - nom d'un duo d'auteurs, à qui l'on doit également un remake moderne d'Astro Boy - seront édités en France chez Soleil au cours des 12 prochains mois.


Le 1er tome, disponible dès à présent dans les bonnes librairies, reprend la trame du volet sorti sur Super Nintendo, A link to the Past. Souvenez-vous de la voix de Zelda appellant à l'aide et entendue par Link dans son sommeil, du sorcier Agahnim au service de Ganondorf, ou bien encore des 3 pendentifs permettant de réveiller le pouvoir de l'épée sacrée Excalibur : tous les évenements marquants de l'aventure sont ici présents. L'adaptation prend certes quelques libertés avec le scénario d'origine - notamment avec Ganty la rebelle, un personnage créé pour les besoins du récit - mais elle ne trahit jamais l'esprit du jeu. La meilleure preuve en est l'Original Nintendo Seal of Quality, apposé sur la 4ème page de couverture. Une bien belle surprise ! Vivement les prochaines épopées de Link !

NEXT CHIN ?



[Pixels] Un poisson qui se change en sushi lorsque l'on clique dessus... Drôle de site teaser que celui lancé par Sega pour annoncer l'arrivée prochaine de Chinspo, un nouveau titre à classer dans la série "bizarre" ("Chin" en japonais) inaugurée en début d'année par l'impayable Chindôchû ! Pole no Daibôken, dont le cas a déjà été abordé. S'agirait-il d'une simili-suite, comme le laisse croire la présence sur la page des personnages de Pole ? Réponse à la fin du traditionnel décompte, le 24 juillet.

Les internautes peuvent s'amuser d'ici là à deviner, en répondant à un sondage, le genre et la plate-forme du futur Ovni. A J-9, la majorité pense que Chinspo sera destiné au Wiiware et s'orientera, dans un style "Baka-ge" ("Baka Game", ou "jeu idiot"), vers l'action. Moi, j'aurais plutôt dit sport (vu le titre), mais on verra bien dans quelques jours...

9 juil. 2009

VOUS AVEZ DIT "KAWAII" ?



[Mag] Et voilà. Il suffisait de quelques donzelles du jeu vidéo (Mai, Zelda, Samus, Aerith, Ivy, Lara...), réunies sur une couverture rosée autour d'une Cooking Mama aux yeux qui brillent, pour me faire craquer. Le troisième volume du magazine IG - 270 pages de JV sans pub, avec de vrais morceaux de Fry dedans - sera mien, comme ce fut le cas des deux premiers. Le contenu s'avère on ne peut plus alléchant avec, outre un dossier spécial "filles", des dossiers consacrés à Capcom et SNK, au Survival-Horror et - pour ceux qui ne savent pas encore tout de la compagnie grace à Gamefan ou à Pix'n Love - à l'histoire de Nintendo. Sortie le 27 juillet.


Edit : on en parle même sur Kotaku, c'est dire !

3 juil. 2009

PUZZLE N°0110



[Ciné] Une nouvelle bande-annonce du film Professor Layton and the Eternal Diva (Layton Kyôju to Eien no Utahime) est désormais en ligne. Le long-métrage animé, inspiré par la série de jeux d'énigmes sortis sur Nintendo DS, débarquera dans les salles obscures japonaises en janvier 2010.

Si le film d'Animal Crossing (Doubutsu no Mori) reste inédit en Occident, j'espère sincèrement que celui du Professeur Layton parviendra à se frayer un chemin jusqu'à nous. Une sortie directe en DVD-Blu ray, pourquoi pas en bundle avec l'un des jeux de la saga, me paraît largement envisageable. Wait and see...


2 juil. 2009

GEKITOTSU ! POWER VS POWER



[Pixels] Hasard du calendrier ou non, les deux (seuls ?) jeux Wii que j'attends le plus en ce moment sortiront le même jour au Japon : le 23 juillet prochain.

Le premier, Punch-Out, déjà disponible partout sauf sur l'archipel, marque le retour de Little Mac dans un "Wiimake" bien musclé du classique jeu de boxe NES.

Le second, Dragon Ball Tenkaichi Daibôken, promet d'être un sympathique titre d'action-aventure reprenant la première partie du célèbre manga, celle où Goku était encore un mioche et où il se fritait contre le Ruban Rouge et Piccolo Daimaô. Le trailer donne une petite idée du gameplay : des combos, des bosses, un peu de Wiimote à secouer par-ci par-là, et un mode deux joueurs pour la partie Tournoi d'arts martiaux. Ce qui me fait craquer : les petites cinématiques et le thème du jeu, interprété pour l'occasion par Hiroki Takahashi, le chanteur du vieil opening "Maka Fushigi Adventure" de Dragon Ball ! A noter qu'une version française du jeu, sous-titrée Le retour du Roi Piccolo, est d'ores et déjà prévue pour la fin de l'année chez Bandai Namco Games, et que l'on devrait, à l'instar du récent One Piece Unlimited Episode I, profiter des voix originales japonaises ! Ouf...

Rendez-vous - peut-être - dans un mois pour une revue détaillée de ces petites choses...

22 févr. 2009

EVANGELION 1.0 : TROP NERV-EUX ?

[Anime] Evangelion 1.0 - You are (not) alone - C'est dans un peu plus d'une semaine à peine, le 4 mars très exactement, que sortira dans les salles de cinéma françaises le (nouveau) film d'Eva, et ce grâce aux efforts communs de Dybex et de 9ème Dimension. Arrivé au Japon en septembre 2007, ce premier long métrage - sur quatre prévus, le deuxième étant programmé pour cet été sur l'archipel - du projet Rebuilt of Evangelion, remake de la série évènement des années 90 en moins alambiqué, apporte évidemment son petit lot de surprises...

On pourra par exemple remarquer que la SEELE ("l'âme", la "secte" ayant la main mise sur le monde dans l'histoire) et la NERV ("le nerf", l'organisme ayant pour but officiel d'anéantir la menace des Anges) héritent de nouveaux logos, ou presque...

Pour faire court, voila à quoi ressemble le nouvel emblème de la NERV dans le film : une dominante rouge, une pomme renversée, une demi-feuille de figuier et une typo bien rigide pour la devise, tirée du Pippa Passes de Robert Browning. Il est ainsi censé remplacer la simple demi-feuille rouge associée au nom de la NERV, écrit sur deux lignes.


On le retrouve à différents endroits, parfois bien planqué.


Mais les fins observateurs remarqueront qu'il n'est pas présent partout...


Tiens...

M'enfin ?...


Hum, hum...

Le vieux logo fait visiblement de la résistance, à moins qu'il ne s'agisse que d'un oubli de la part de la production. Si quelqu'un a une explication logique concernant ce "problème", je suis preneur. En attendant, peut-être verra-t-on un jour un remake du remake corrigeant ce point de détail...


Bref, on a droit à deux emblèmes pour le prix d'un, ce qui ne sert strictement à rien (quitte à changer, pourquoi le faire à moitié ?), mais au moins cela contentera les partisans du nouveau logo comme ceux de l'ancien (qui était quand même plus cool et que l'on voit d'ailleurs globalement plus souvent).

Fin de cette critique vachement constructive, je vous laisse en compagnie du visuel de l'une des affiches françaises du film, peut-être pas très "vendeuse" mais quand même absolument somptueuse. Et comme dirait Ayanami Rei dans le peu de répliques qu'elle a dans le film : sayonara !

19 févr. 2009

QUAND POLE PERD LE NORD


Avant propos : les serveurs informatiques ayant littéralement explosé suite au post du volumineux commentaire suscité (ou non) par l'article du mois de novembre, il fallait quelques temps pour relancer la machine. C'est désormais chose faite avec ce billet 100% jeu vidéo de vieux geek. Mon Greegounet sera aux anges...

[Pixels] Chindôchû !! Pole no Daibôken – Annoncé mi-janvier par un Sega voulant sans doute surfer sur la vague du néo-rétro - nourrie entre autres par Megaman 9 -, Pole no Daibôken, alias la Grande aventure de Pole, n'aura mis qu'une petite quinzaine de jours pour arriver sur les étals virtuels du WiiWare japonais de Nintendo. Mais à quoi avons-nous droit ici ? Pastiche de jeu de plates-formes, hommage appuyé à la génération 8-Bits, arnaque marketing éhontée ou chef d'œuvre de non-sens digne des Monty Python, Pole est tout simplement un gros gag à lui tout seul...


Annonçant d'emblée la couleur avec ses semblants d'images digitalisées, ses pixels bien baveux et sa chip music aux thèmes qui bouclent toutes les 30 secondes, cette Grande aventure évoque et se joue comme un classique NES, Wiimote tenue à la manière d'une manette. Le joueur incarne Pole, un cowboy parti à pied délivrer sa chère et tendre Sharon, enlevée par un énergumène non identifiable verdâtre. Pole peut sauter, tirer sur ses ennemis, et collecter des items et des pommes pour incrémenter sa puissance de feu et son score. Au début, tout va bien. Un niveau d'entraînement avant d'attaquer les choses sérieuses avec le monde 1-1. Et là, face à la troisième pomme à récupérer, c'est le drame. Pole se cogne la tête première sur le dit fruit, visiblement trop dur pour être ramassé, et reste sonné quelques instants. Le joueur n'a pas vraiment le temps de réagir à l'incongruité de la chose : une voix off, sortie des enceintes de la télévision ou de la Wiimote, s'en charge pour lui, avec des propos retranscrits à l'écran qui valent leur pesant de cacahouètes. Il en sera de même lorsque le héros croisera plus loin dans le même tableau des pommes moisies ou déjà mangées à moitié, et plus généralement quand le joueur se retrouve confronté à des situations plus ou moins loufoques et en tout cas inattendues.

Au Japon, on aime catégoriser les jeux, voire les classer dans des genres qui n'existent pas encore. Notre spécimen est, dixit son site officiel et parce qu'il fallait bien inventer un style, un « Obaka Action Gagventure Game », en gros un jeu d'action-aventure plein de gags cons-cons. Côté Pole, on a affaire à un soft dans la veine de Super Mario Bros. avec ses blocs « ? » et ses châteaux de fin de niveau (feux d'artifices compris), mais côté face, on profite surtout d'un véritable festival de blagues débiles. Au diable le sauvetage de Sharon : le joueur n'a très vite qu'une hâte : retrouver les 100 gags (ou « neta » en japonais) disséminés ci et là dans tout le jeu. Chacun a une valeur, bronze, argent ou or, selon la difficulté que l'on est censé avoir pour le dénicher. Certains gags ne nécessitent en effet aucune intervention particulière, tandis que d'autres demandent au joueur de jeter volontairement son sprite dans un trou ou sur un obstacle pour être observés. Entre les ennemis à poil, les tuyaux qui ne réservent pas que de bonnes surprises, les boss ridicules, les BGM bruitées à la bouche et les graphismes qui partent en vrille, il y a de quoi rester un moment interloqué. Autre pique à Mario, on trouvera même en cours de chemin différents champignons aux effets... détonants : l'un fera grandir démesurément Pole au point de le tuer, tandis qu'un autre lui donnera une gaule comparable au « mokkori » de Ryo Saeba dans City Hunter. Et oui, le jeu n'arbore pas un CERO B (équivalent du PEGI 12+) et un avertissement concernant son contenu explicite pour rien...

Derrière ce projet fou se cache, la presse jeux vidéo l'a déjà évoqué, le producteur Takao Miyoshi, un petit gars de la Sonic Team qui a travaillé sur plusieurs épisodes du hérisson bleu de Sega, avant de prendre part à l'aventure Online de Phantasy Star, en produisant notamment la partie Universe sur PS2 et Xbox 360. Mais le bonhomme s'est évidemment entouré d'une batterie d'auteurs pour donner naissance à Pole. Parmi eux, on trouve Takashi Endô, ancien owarai (comique japonais), lauréat d'un Grand Prix des nouveaux talents et créateur d'émissions très célèbres au Japon comme Yarisugi Kôji et Waratte iitomo !. On peut citer également Rinrei Takahashi, à l'origine aussi d'un divertissement télévisé nommé Shôten, davantage orienté sur le comique raffiné du rakugo, ou encore Ryôichi Sugihara, rédacteur en chef de la série Chikyu Tokusotai Dybastar, un programme court mélangeant anime cheap et reportages insolites, dont il faudra que je reparle un de ces jours.

A l'époque de la Famicom, Takeshi « Beat » Kitano avait imaginé un « anti » jeu, Takeshi no Chôsenjô. Résultat des courses : un « kuso game » (jeu de m...e) légendaire, impitoyablement difficile et qui faisait voler en éclat les règles établies, obligeant le joueur à supporter un gameplay exécrable, à faire du karaoke avec le microphone incorporé dans le second contrôleur de la console ou à attendre à un certain moment une heure devant l'écran sans rien faire, sinon retour à la case départ. Il y avait même dans ce jeu un niveau en deltaplane typé shoot'em up horizontal où l'on ne pouvait pas se déplacer vers le haut, un véritable calvaire. Avec Pole, on atteint à nouveau des sommets d'absurdité, mais ici, point de challenge (sauf peut-être avec la seconde quête, identique à la première, mais un poil moins facile), et surtout pas de prise de tête : priorité au délire ! On hérite ainsi peut-être du premier jeu conçu comme un sketch, à moins que ce ne soit le contraire, et les connaisseurs y retrouveront sans doute l'esprit farfelu qui anime les performances de l'humoriste Tomonori Jinnai. Les ressorts du comique made in Japan ne font peut-être pas mouche à tous les coups sur les pauvres occidentaux que nous sommes, et la replay value est loin d'être assurée, mais ce bon faux-vieux Pole offre largement de quoi rire et sourire, d'abord quand on joue soi-même, puis lorsque l'on guette les réactions stupéfaites de ceux qui s'y essaient. Un drôle de titre, expérimental et unique, surement impossible à localiser mais qui vaut largement le coup d'œil et ses 500 points Wii...

Spéciale dédicace à François V., roi de la cuisine italienne et éplucheur de carottes devant l'Éternel.